Une photo de famille avec les groupements bénéficiaires
Le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydro Agricoles était le samedi 18 juillet 2020 à Ouahigouya dans la Région du Nord du Burkina Faso, les mains chargées. En ce début de saison agricole, le département de Monsieur Salifou Ouédraogo a fait d’une pierre un coup à travers le lancement du Projet d’Irrigation localisée et de Résilience Agricole au Burkina Faso (PIRA-BF) et à la remise d’équipements et d’intrants agricoles aux productrices vulnérables et personnes déplacées internes de la région.
La Place de la nation de Ouahigouya a reçu une forte mobilisation des populations venues de villages environnants pour assister au lancement du projet PIRA-BF. Il s’agit d’un projet de développement dans une vision participative de la production irriguée durable qui prend en compte les savoirs faire locaux. Son objectif vise à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et la réduction de l’incidence de la pauvreté, focalisant sur la progression de l’autonomisation socioéconomique des femmes dans les zones d’intervention.
Le projet cible 2000 femmes agricultrices et transformatrices dont 500 issues des populations déplacées internes en plus de 200 artisans locaux. D’une durée de trois ans, son coût global s’élève à 1,517 milliards de FCFA, représentant un appui de la Coopération Autrichienne pour le développement (1,312 milliards de FCFA) et une contrepartie nationale de l’Etat burkinabè (0,215 milliards de FCFA).

Le Ministre Salifou Ouédraogo
Le Ministre de l’agriculture et des aménagements hydro agricoles, Salifou Ouédraogo a rappelé dans son discours que le démarrage de ce projet se tient dans un contexte national et international marqué par la crise sanitaire liée au Covid-19. « Cette situation ayant entrainé la prise de nombreuses mesures de mise en quarantaine ainsi que l’adoption d’un plan de riposte. Des mesures de préventions qui ont occasionné un faible fonctionnement des marchés et des services d’appui-conseils à l’entame de la présente campagne agricole humide. » Toute chose qui a été exacerbée par l’insécurité dans la région à forts défis sécuritaire a -t-il insisté.
Ce projet lancé grâce à la participation de la coopération Autrichienne pour le développement permettra à terme l’aménagement de 50 hectares de périmètre maraîchères munis de forages productifs et équipés de systèmes de pompages solaires et de réseaux d’irrigation localisée. En plus de cela, les bénéficiaires pourront profiter de l’acquisition de 600 systèmes d’irrigation goutte à goutte pour les cultures maraichères et l’arboriculture fruitière permettant d’irriguer environ 75 hectares. A cela s’ajoute le financement sous forme de subvention de 50 microprojets portés par les femmes à travers leurs associations et coopérative dans le domaine de la transformation, la conservation, et le conditionnement des productions agricoles pour ne citer que ceux-là.

Madame Salimata Sawadogo, bénéficiaire de tracteur
Toutefois il est aussi attendu une production additionnelle d’environ 6000 tonnes, ce qui va générer un revenu direct d’environ 2 milliards de FCFA, une augmentation du niveau d’accès des femmes à l’irrigation et une amélioration des moyens d’existence des personnes déplacées internes s’est réjoui le ministre. Il a exhorté les acteurs impliqués à une mise en œuvre réussie du projet.

Monsieur Yves Delisle, représentant le chef de bureau de la coopération autrichienne
Monsieur Yves Delisle, représentant le Chef de Bureau de la Coopération Autrichienne a appelé les bénéficiaires à la bonne utilisation efficiente des équipements pour une meilleure résilience à la sécurité alimentaire et vers un développement durable des communautés cibles.
La cérémonie de lancement a servi d’occasion pour la remise de tracteurs et des accessoires composés de charrue, de pulvérisateur et de de remorque, de motopompes de type solaire ainsi que de phosphates ainsi que d’activateurs compost. Pour l’une des bénéficiaires Madame Salimata Sawadogo, représentant la coopérative Weend Panga, un groupement de femmes œuvrant dans la production de mil, maïs, niébé, la tomate et les oignons, ces équipements vont leur permettre d’améliorer leur rendement ainsi que leur autonomisation économique.
De retour de Ouahigouya
Balguissa Sawadogo
Ecodufaso.com/Ecodafrik.com