La contre-expertise dans l’affaire charbon fin est en cours à Bobo Dioulasso. Les experts commis par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou ont commencé les travaux de ré-analyses des sacs contenant le charbon fin le 28 août 2020 peut lire entre les ligne de notre confrère Sidwaya. Ce sont l’ingénieur et docteur d’Etat en sciences physiques, Moussa Gomina et le métallurgiste Rayimwendé Joël Ilboudo qui en ont la charge.
Les résultats cette contre-expertise devrait permettre à la justice de poursuivre le dossier «affaire charbon fin de Essakane SA». Les deux experts, par une décision de justice, vont réexaminer les sacs afin de déterminer la teneur du charbon fin qu’ils contiennent.
Des bétonneuses, des installations informatiques, des laboratoires, entre autres, sont disposés dans un périmètre hautement sécurisé sur le site, nous apprend notre confrère de Sidwaya. Des caméras y sont également installées pour un suivi et l’enregistrement des travaux. Par ailleurs, des équipes composées de techniciens, de maintenanciers, de géologues et des représentants de l’administration douanière, de la justice, de la société minière Essakane, du transporteur Bolloré sont également sur les lieux. Un dispositif, qui s’inscrit dans le cadre de l’une des phases de l’expertise qui est l’échantillonnage. Et selon les explications du métallurgiste Rayimwendé Joël Ilboudo, « Il s’agit de prélever les échantillons représentatifs pour faire des caractérisations dans les différents laboratoires afin d’obtenir des résultats que nous allons interpréter pour pouvoir permettre à la justice de continuer son travail. ». Il ajoute « Il s’agit de suivre les méthodes d’échantillonnage selon les pratiques minières afin que les résultats donnés puissent être reconnus par les gens du domaine et toutes les parties prenantes. C’est un défi à relever et nous allons travailler de façon décomplexée afin que les résultats obtenus puissent être expliqués devant n’importe quel scientifique du monde ».
L’ingénieur et docteur d’Etat en sciences physiques, Moussa Gomina, a quant à lui, rassure, « Le travail se fait sous camera. Il n’y a pas de secrets. Tout est filmé et stocké ».
En rappel, la Brigade nationale anti-fraude de l’or avait saisi et mis sous-scellé en décembre 2018 à Bobo-Dioulasso, des conteneurs au nombre de 32. Chaque conteneur contient 20 sacs de charbon fin et chaque sac pèse plus d’une tonne. Ces conteneurs sont parqués au port sec de Bobo-Dioulasso. Un premier rapport d’expertise n’avait pas fait l’unanimité, obligeant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou à demander en mai 2020 une contre-expertise.
Juste Bancé (Collaborateur)
Ecodufaso.com/Ecodafrik.com