La Société de Gestion et d’Intermédiation Coris Bourse célèbre cette année ses 10 ans d’existence à travers plusieurs activités. C’est à ce titre que l’institution a présenté les résultats de l’étude sur le thème « Contraintes de financements des affaires : mettre la bourse au service de l’essor des entreprises au Burkina Faso » menée par l’Economiste Dr Seydou Ra-Sablga Ouédraogo. C’était à l’occasion d’une conférence publique tenue le vendredi 13 novembre 2020 dans la salle de conférence du CBC à Ouagadougou sous la modération du Directeur Général de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Burkina Faso, Issaka Kargougou et en présence de M. Yacouba Saré, Directeur Général de Coris Bourse.

Le DG de Coris Bourse Yacouba Saré
La bourse contribue au financement de l’économie. L’expérience de Coris Bourse est un exemple incontestable. La SGI en 10 ans d’existence comptabilise plus de 1300 milliards de FCFA de ressources d’emprunts mobilisés au profit des économies de l’UEMOA et un peu plus de 7,2 milliards de FCFA injectés dans l’économie nationale au titre des recettes fiscales. Elle se classe à la 3ième place des SGI de la sous-région Ouest africaine, avec près de 9% des parts de marché en date. Coris Bourse a porté à 2 milliards de FCFA son capital avec la poursuite de son expansion géographique. Selon l’Economiste et spécialiste des questions monétaires, Dr Seydou Ra-Sablga Ouédraogo.
Des échanges avec les participants, l’intérêt a surtout porté sur la connaissance de la bourse, le secret de la réussite de Coris Bourse, et l’impact des initiatives telle la caisse de dépôt et de consignations sur l’environnement financier et celui de la bourse précisément.
En ce qui concerne le secret de réussite de Coris Bourse, le DG Yacouba Saré a confié que depuis sa création, son institution accorde une importance capitale aux ressources humaines qui, sont des jeunes dynamiques et compétents. Elles ont contribué à l’atteinte des objectifs de l’institution. Il a aussi ajouté que tout le monde peut investir en bourse. Coris Bourse n’a pas fixé de barrière d’entrée en termes de montant minimum à investir en bourse. Dans le portefeuille clients de l’institution, il y a de gros porteurs et de petits porteurs. Tous ceux qui veulent investir en Bourse doivent cependant donner les preuves de leur identité, la source de leurs revenus et bien d’autres informations.

Dr Seydou Ra-Sablga Ouédraogo
Quel est l’impact de la Caisse de Dépôt et de Consignation(CDC) sur le climat bancaire et boursier au Burkina Faso ?
A la question d’un participant sur l’impact de la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC) sur les activités financières, Dr Seydou Ra-Sablga est clair. La caisse de dépôt et de consignation est une institution très ambitieuse pour le développement. Il explique que sa mission vise à organiser une meilleure mobilisation des ressources longues du pays, pour en faire des investissements meilleurs. Notamment dans des investissements dans des secteurs comme les infrastructures, le logement ou l’électricité. Des secteurs ou l’impact sur la nation est démultipliés.
Pour Dr Ouédraogo, la CDC arrive au Burkina Faso, dans une sorte de mode africaine en commençant par le Sénégal.
A ce titre, si vous prenez la CNSS, la SONAPOST (NDLR : devenue La Poste), leurs histoires sur les 30 dernières années montrent qu’elles se sont perfectionnées souligne-t-il. En termes de professionnalisme, de gouvernance interne et de financements pour en faire des placements. Il y a beaucoup de chose à faire mais elles se sont améliorées. Il y a des compétences qui sont montées au sein de ces institutions. Leur activité avec la bourse s’est améliorée ainsi que leurs revenus.
C’est ainsi que pour Dr Ouédraogo si vous arrivez avec une Caisse de Dépôt et de Consignation et vous ignorez qu’il y a des acquis déjà, vous pouvez laisser tout cela et être dans l’incapacité de produire quelque chose là-dessus.
Les questions qu’on doit se poser c’est comment cette caisse de dépôt apporte quelque chose de nouveaux que les autres n’offrent pas ? « S’il faut déshabiller Pierre pour habiller Paul ça n’a pas de sens. On perd du temps. On devra donc s’assurer qu’elle ne vienne pas ralentir les activités des autres structures tel le secteur bancaire ».
Sawadogo Zidane est étudiant en fin de cycle à l’université Saint Thomas d’Aquin. De cette conférence publique, il ressort grandi selon lui car il a beaucoup appris sur les questions de l’investissement boursier.
Balguissa Sawadogo
Ecodufaso.com/Ecodafrik.com