Le Haut conseil des transporteurs du Burkina Faso (HCT) a convoqué les Hommes de médias le 12 janvier 2021, pour leur faire part de certaines difficultés rencontrées par les acteurs de la faitière. Il s’agit principalement des difficultés liées à l’application de l’arrêté portant modalité de gestion au Burkina Faso.
Le ministre des Transports de mobilité urbaine et de la sécurité routière Vincent Dabilgou procédait le l9 octobre dernier à la signature d’un arrêté portant modalité de gestion du Fret au Burkina Faso. A travers cet arrêté, tous les transporteurs doivent nécessairement s’enregistrer ou se déclarer afin de disposer d’un bon de chargement en provenance ou en direction du Burkina. L’article 3 de cet arrêté stipule que la déclaration se fait sur la base d’un formulaire physique ou en ligne mis à disposition par le Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) et dûment renseigné par le chargeur ou son mandataire. Le bon de chargement est délivré sans frais pour chaque cargaison par le Conseil Burkinabé des Chargeurs qui en exerce le contrôle avec le concours de la force publique le cas échéant.
Mais il en est toute autre dans la pratique selon le secrétaire du Haut conseil des transporteurs, Alassane Barro. « Nous assistons à une manipulation par le Conseil Burkinabè des chargeurs (CBC) et certaines organisations syndicales qui créent de nombreuses difficultés », lance-t-il.
Au titre des difficultés rencontrées, le Haut conseil des transporteurs dénonce « le blocage de livraison de bon de chargement, l’orientation de tout demandeur de bon de chargement vers une structure syndicale en occurrence (FUTURB, OTRAB), le non-respect de l’article 11 de l’arrêté qui souligne que le bon de chargement est délivré par le CBC sans aucun intermédiaire, le blocage des camions à la frontière du Togo et du Burkina Faso ».

Les transporteurs présents à la rencontre
Toute chose qui n’est pas sans conséquence pour les transporteurs, souligne le secrétaire général du Haut conseil des transporteurs. « Nous assistons au blocage du fret à la frontière pendant deux semaines, à la détérioration des marchandises durant le stationnement, la création de conflit entre les acteurs du transport burkinabè et togolais, la fermeture des locaux du CBC à plusieurs reprises, la correspondance des autorités du port du Togo au Directeur du CBC et l’interdiction aux véhicules burkinabè d’accéder aux territoires togolais ».
Cette situation selon le Secrétaire général Alassane Barro, pourrait entrainer des pénuries de denrées alimentaires, une augmentation des prix et aussi des incidents diplomatiques entre les pays portuaires.
La gestion du fret par le Conseil Burkinabè des Chargeurs est une volonté politique du gouvernement visant à favoriser une gestion saine et transparente afin de profiter aux petits, moyens et gros transporteurs. Elle est née suite aux difficultés que rencontrent les transporteurs de s’organiser en faitière unique afin d’assurer une gestion efficace
Le Haut conseil des transporteurs, à travers cette conférence de presse, lance donc un appel au ministre des transports Vincent Dabilgou, pour une meilleure gestion du fret.
Sombéwendin Micheline Thiombiano/Nanéma
Ecodufaso.com/Ecodafrik.com