Rentrée scolaire ou rentrée « colère » ? Certains ne passent par 4 chemins pour privilégier la seconde appellation tant les attentes sont nombreuses et les moyens extrêmement limités. Dans le dénuement, certains se résignent à contracter des prêts pour assurer la scolarité de leurs enfants. Ces opérations de prêts scolaires sont parfois juteuses pour les banques.
Pour attirer les clients, les banques utilisent divers canaux et supports de communication (affiches, spots, flyers, panneaux, sms,…). En prélude aux rentrées scolaires et universitaires de septembre et d’octobre, les propositions de prêts scolaires fusent de part et d’autre. Les clients sont invités à passer dans les banques pour en connaître des modalités. Pour certains parents, les prêts scolaire sont un recours inévitable. Ils ne sauraient comment payer la scolarité, les fournitures, les moyens de déplacement, assurer l’argent de poche de leurs enfants sans cette alternative. Entre juillet et octobre, la demande est très forte. Certaines banques se retrouvent avec 5000 voire 10 000 dossiers. A la BCB, tout demandeur peut obtenir un prêt scolaire équivalent au double de son salaire viré en banque. En termes clairs, un travailleur qui a un salaire mensuel de 150 000 FCFA peut bénéficier d’un prêt de 300 000 FCFA. Au niveau des institutions financières, la condition commune est que le prêt est remboursable en 10 mois. Pour les autres aspects, chaque structure établit ses conditions. Au niveau des caisses populaires par exemple, ceux qui ont déjà un crédit peuvent obtenir jusqu’à 200 000 F CFA. Ce montant est plafonné à 500 000 F CFA avec un taux de 10%. D’autres institutions comme la Banque sahélo-sahélienne pour l’investissement et le commerce (BSIC) proposent un service individualisé en fonction du revenu du client. Les taux d’intérêts se situent en général autour de 12 et 13 % du montant emprunté. Il peut aller jusqu’à 24 % dans certains établissements de microfinance. La dette est directement prélevée sur le salaire. Les plafonds du prêt sont tout aussi fixés en fonction du salaire de celui qui en fait la demande. Officiellement, le prêt est contracté pour faire face aux exigences de la scolarité des enfants. Mais il arrive, que face à des urgences, certaines personnes l’utilisent à d’autres fin.
Aimé Florentin BATIONO /
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