Sur invitation du Président Barack OBAMA, les dirigeants du monde entier sont présentement réunis à New York, dans le cadre du premier sommet mondial sur les réfugiés et les migrants. Il s’agira pour eux de faire face à la plus grave crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Cela passe par l’adoption d’un pacte en faveur de la protection et des droits des réfugiés.
On estime le nombre de déplacés à 65 millions de personnes à travers le monde, dont 21 millions de réfugiés, fuyant persécutions, pauvreté ou conflits. Plus de la moitié de ces réfugiés vivent dans huit pays à faibles ou moyens revenus (Liban, Jordanie, Turquie, Iran, Kenya, Éthiopie, Pakistan, Ouganda). Cinq des pays les plus riches de la planète (États-Unis, Chine, Royaume-Uni, Allemagne et France) en accueillent 1,8 million, soit 7 % seulement du total, selon l’ONG britannique Oxfam. Ces derniers mois, la question des déplacés et des réfugiés a pris le devant de la scène, exacerbée par les images tragiques de destins brisés en Méditerranée et par la hausse des demandeurs d’asile venus de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak souhaitant s’installer en Allemagne, en Hongrie et en Suède, principalement. Présent à cette tribune des Nations Unies à travers son Président Roch Kaboré, le Burkina Faso s’engage à restructurer son économie, à accroitre les opportunités d’employabilité des jeunes. Au niveau mondial, Roch KABORE invite à identifier et éradiquer les causes profondes de la migration que sont « la pauvreté, la misère, le chômage et le sous-emploi, les inégalités, l’exclusion, les discriminations de tous genres, l’intolérance, les violations massives de la dignité et des droits humains, etc. ». « Gérés dans le strict respect de leurs droits, poursuit-il, les migrants peuvent contribuer au développement des pays d’accueil et de départ ». Le Burkina Faso est bien placé pour le savoir car il compte plus de 33 000 réfugiés du Mali sur son territoire. 1/3 de la population totale du Burkina Faso se retrouve à l’étranger. Cette diaspora injecte des milliards de FCFA chaque année au pays. Elle constitue en même temps une main d’œuvre qualifiée pour les pays d’accueil. C’est dire que les différents pays doivent s’accorder pour un traitement adéquat des migrants car les retombées peuvent être énormes de part et d’autre.
Aimé Florentin BATIONO