» L’amélioration de la productivité agricole comme alternative pour réduire la pauvreté «
Le Rapport semestriel Africa’s Pulse de la Banque Mondiale a été rendu public lors d’une visioconférence de journalistes des médias africains le jeudi 29 septembre 2016.
Globalement, l’économie africaine va mal. C’est le constat que révèle le dernier rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale. Ce rapport qui analyse les perspectives économiques africaines constate des taux de croissance très hétérogènes à travers le continent et il révèle des disparités entre les pays. Pour preuve, il a été expliqué que le taux de croissance de l’Afrique Subsaharienne devrait continuer de baisser de 1,6% en 2016, son niveau le plus bas depuis vingt (20) ans. Cela serait dû à des difficultés rencontrées par les principales économies de la région à savoir le Nigéria et l’Afrique du Sud plus particulièrement.
En Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans Zone UEMOA, il ressort une situation économique morose certes mais stable dans certains pays et cela grâce aux politiques économiques développées dans la Zone ont expliqué l’Economiste principale de la Banque Mondiale au Burkina, Mme Mariam Diop et le Directeur du CEDRES, Pr. Idrissa Ouédraogo. En ce moment, la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont les bons élèves dans ce sens selon Africa’s Pulse.
Le même rapport indique qu’en 2017, les performances économiques des pays du continent continueront d’être contrastées. Aussi si les plus grandes économies de la région et les autres pays exportateurs de matières premières devraient enregistrer une légère hausse de leur croissance au fur et à mesure que les cours se stabiliseront, le reste de l’Afrique progressera à un rythme soutenu, notamment grâce aux investissements dans les infrastructures.
Dans ce contexte caractérisé par une situation économique peu luisante, l’Economiste en Chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique, Abert Zeufack a commenté dans un communiqué de presse, que les pays qui s’en sortent le mieux sont également ceux qui disposent d’un cadre de gestion macroéconomique plus solide et d’une réglementation plus favorable aux activités commerciales. Ainsi donc leurs exportations sont aussi plus diversifiées et leurs institutions plus efficaces a-t-il souligné.
Africa’s Pulse recommande à cet effet aux pays africains des mesures urgentes d’adaptations aux faibles prix des matières premières et qui permettront de rendre l’économie moins vulnérables aux chocs. Il s’agit aussi pour ces pays de développer de nouvelles sources de croissance durable qui profitent à tous les africains.
L’augmentation Productivité agricole l’autre alternative pour réduire la pauvreté
L’économie mondiale en générale et africaine en particulier, souffre de la crise des matières premières. Ainsi donc, le rapport Africa’s Pulse recommande impérativement la diversification de l’économie à travers l’amélioration de la production agricole comme solution. Le développement de la productivité agricole, permettra à la fois d’augmenter les revenus des ménages ruraux, de baisser le prix des denrées alimentaires et de développer l’industrie agroalimentaire sur le continent
Selon l’Economiste Principale de la Banque Mondiale, Punam Chuhan-Pole, « il est impératif d’améliorer la productivité des petits exploitants agricoles pour augmenter les revenus des populations et réduire la pauvreté en Afrique subsaharienne. » Il ajoute, que cela demande d’investir dans les biens publics en milieu rural, notamment les infrastructures. M. Chuhan-Pole recommande aussi l’adoption de meilleures technologies et le développement de la recherche agronomique ainsi que l’amélioration de la qualité des données disponibles pour réduire efficacement te durablement la pauvreté.
Source : dernier Rapport Africa’s Pulse
Balguissa Sawadogo
ecodufaso.com / ecodafrik.com