Après les péripéties du coton génétiquement modifié, le Burkina Faso renoue avec le coton conventionnel. Objectif pour la campagne à venir : produire plus de 600 000 tonnes de coton 100% conventionnel afin de permettre au Burkina Faso de retrouver progressivement son rang d’antan. La Sofitext et les différents acteurs de la chaine cotonnière y travaillent d’arrache pieds. C’est dans cette perspective que s’inscrit ces rencontres d’échanges avec les cotonculteurs que la Sofitext a initiées du 10 au 24 mai 2016 dans la région des hauts Bassins. Pour le DG de la Sofitext, Wilfried Yaméogo, il s’agissait d’aller à la rencontre des producteurs pour leur donner des informations utiles pour une bonne campagne cotonnière 2016-2017. Ce faisant, 21 équipes ont échangé avec 20 615 producteurs appartenant à 6043 groupements de producteurs de coton. Les principales préoccupations soulevées ont trait à la mise à disposition des intrants, à la protection phytosanitaire des cotonniers, à la fixation du prix d’achat du coton graine pour la campagne 2016-2017. Rassurés par les différentes informations, les producteurs annoncent qu’ils travailleront sur 12000 hectares afin de permettre au Burkina Faso d’atteindre son objectif de 600 000 tonnes. Selon l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) qui regroupe l’Association professionnelle des sociétés cotonnières du Burkina (APROCOB) et l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), la culture du coton OGM a occasionné une perte de plus de 50 milliards pour le Burkina Faso au cours de la campagne 2014-2015. Cette année, le contrat avec Mosanto (promoteur du coton OGM) est suspendu. Avec la hausse du prix du coton qui passe de 200 à 235FCFA le kilogramme, la mise en place des intrants de qualité et en quantité à bonne date, le paiement des revenus du coton dans les meilleures délais, la Sofitext entend gagner son pari de produire 600 000 tonnes de coton sur une prévision de 700 000 au cours de la présente campagne.
Aimé Florentin BATIONO
Ecodufaso/ Groupe Ecodafrik