La problématique de l’accès des artisans aux financements a fait l’objet de débat à l’occasion de la 14e édition du salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui se déroule actuellement dans la capitale burkinabè.
Des débats sont menés autour de la question de financement des artisans, lors du SIAO 2016. Ainsi, depuis lundi 31 octobre dernier, des experts du domaine issus d’horizons divers, ont été en réflexion «afin d’aboutir à des propositions concrètes pour une meilleur valorisation du métier de l’artisan».
Ces réflexions se tiennent dans le cadre du thème global du SIAO 2016: «Artisanat africain, entrepreneuriat féminin et protection sociale». Plusieurs communications sont faites pour élucider les concepts d’entreprenariat et de protection sociale des artisans. Il en ressort que l’entreprenariat féminin renvoie à toutes initiatives des femmes dans le cadre d’activités génératrices de revenus.
En termes de perspectives, les participants ont relevé la nécessité pour les Etats africains du subventionner les activités des artisans et de créer des fonds spéciaux pour accompagner le monde artisan.
Ils (les participants) ont positivement apprécié, le thème des débats. «Les thématiques qui ont été proposées aux débats sont pertinentes et bien pensées», a déclaré la Directrice générale de l’Agence nigérienne du Salon international de l’artisanat pour la femme (SAIFEM), Mariama Amadou. A l’entendre, les thématiques prennent en compte les préoccupations du monde artisan, notamment de l’artisanat féminin.
Mme Amadou a expliqué que «si le système des microfinances pour soutenir l’activité des artisans existe déjà, il reste cependant que ces crédits restent inaccessibles, eu égard aux conditions d’octroi qui sont des plus intransigeantes».
Elle a soutenu que «même si les banques ouvrent leurs portes aux femmes artisanes, les critères ou les conditions d’octroi des crédits ne sont pas à leur niveau».
Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) bat son plein depuis le 28 octobre et ce, jusqu’au 6 novembre prochain. Le SIAO 2016, c’est dix jours de business entre vendeurs et acheteurs, ainsi que des visiteurs professionnels, issus d’une trentaine de pays.
C’est également 590 stands construits, 3.000 artisans confirmés, 2.100 badges disponibles, 250 visiteurs et acheteurs professionnels présents et 500 journalistes burkinabè et du monde entier.
Le Ghana, pays invité d’honneur à cette manifestation, est présent au SIAO avec plusieurs exposants occupant une cinquantaine de stands.
Alfred KANON
ecodufaso.com / ecodafrik.com