Le gouvernement burkinabè et le Royaume de Belgique ont signé, le jeudi 10 novembre 2016, à Ouagagdougou, un accord de prêt d’Etat de 2,5 milliards de FCFA, pour la mise en œuvre du projet d’approvisionnement en eau potable des populations déplacées à cause de la construction de l’aéroport de Donsin.
Sur requête de l’Exécutif burkinabè, le peuple belge vient au secours des populations déplacées par la construction du nouvel aéroport de Donsin. Le jeudi 10 novembre 2016, le ministre en charge de l’économie, Rosine Coulibaly, et l’ambassadeur de Belgique au «pays des Hommes intègres», Lieven De La Marche, ont paraphé un accord de prêt à taux d’intérêt nul (0%) pour un montant de 2,5 milliards de FCFA (environ 3,8 millions d’euros). Cette somme est destinée à la réalisation du projet d’approvisionnement en eau potable des sites d’accueil des habitants affectés et des villages environnants de l’aéroport, foi de Mme Coulibaly. Le schéma projeté comprend deux pompes in line débitant 60m3/h, un réseau d’adduction distributive de 20 km à partir de la station de pompage de Loumbila, une chaine de distribution de 52 km. 47 bornes fontaines dont 31 pour les sites d’accueil et 16 le long de la conduite distributive et un château de 300 m3 seront également construits, et le tout alimenté par un groupe électrogène de 100 KVA. «L’objectif du projet est de contribuer à améliorer la qualité de vie d’une population estimée à 12 500 habitants, à travers un accès équitable à l’eau potable», a dit la ministre chargée de l’économie. Pour elle, ces infrastructures permettront de fournir «l’or bleu » aux personnes déplacées de la plateforme aéroportuaire, des futures cités d’habitation et administratives, des centres commerciaux et des localités traversées par la conduite. Les réalisations diminueront ainsi la pénibilité de la corvée des femmes et des filles dans la recherche d’eau dans la zone.
Le diplomate s’est dit « très heureux » de signer ce prêt d’Etat, seulement quelques mois après la signature de l’accord du projet eau potable et assainissement de la ville de Fada N’Gourma, (…) à hauteur de 6,6 milliards de FCFA. «Ce nouveau projet de taille (…) s’inscrit dans la continuité des interventions de la Belgique. (…) C’est une suite logique des investissements exécutés sur financements belges», a expliqué Lieven De La Marche. Et de préciser que cette fois-ci, « ce n’est pas un don, mais un prêt sans intérêt, remboursable à long terme, 30 ans et avec une période de grâce de 10 ans». La mise en œuvre du projet sera suivie par des entreprises belges, selon les termes de l’ambassadeur De La Marche. La ministre en charge de l’économie, Rosine Coulibaly, a traduit la reconnaissance du peuple burkinabè au Royaume de Belgique. Elle l’a aussi rassuré de la «bonne utilisation des ressources» mises à la disposition du Burkina.
Djakaridia SIRIBIE
sidwaya