Economiste gestionnaire, titulaire d’une maitrise en économie et d’un master en management des projets et programmes, Ousséini OUEDRAOGO est secrétaire permanent de l’association burkinabè pour le management de la qualité (ABMAQ) depuis janvier 2009. Celui qui intervient également comme consultant et enseignant du supérieur, s’intéresse énormément aux questions de qualité, de productivité de performance générale de l’entreprise. Il nourrit de grandes ambitions pour sa structure et pour l’ensemble du pays. Pour lui, la qualité est plus que jamais un levier stratégique de développement. Ousséini OUEDRAOGO est convaincu d’une chose :« Dans la vie, il faut toujours se fixer un cap et travailler avec abnégation pour atteindre ses résultats. Dans cette perspective, il faut constamment innover car l’innovation est maîtresse de progrès ».
Très tôt, Ousséini OUEDRAOGO s’illustre par son activisme dans les mouvements de jeunesse. Il fourbit tour à tour ses armes à l’association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) comme responsable de fac, à la jeunesse unie pour une nouvelle Afrique (JUNA). On le retrouve plus tard aux côtés du centre pour la gouvernance démocratique (CGD), de l’ONG Enfants du monde et d’autres institutions pour lesquelles il mène des études sur des questions de droit et de démocratie. Il se retrouve par la suite DG d’un cabinet spécialisé dans le développement des entreprises. Parallèlement, Ousséini OUEDRAOGO intervient dans des instituts supérieurs en qualité d’enseignant.
L’homme peut également se prévaloir d’un certain militantisme politique. « Cet engagement politique était une façon pour moi de contribuer au bien être de mon pays à travers des idées et des propositions concrètes ». Auréolé de tout ce background, il est retenu au poste de Secrétaire Permanent de l’Abmaq parmi de nombreux autres prétendants en janvier 2009. Au quotidien, il s’appuie sur plusieurs valeurs de référence dont la vision, le leadership, l’humilité, la persévérance, le réseautage, l’ambition.
Faire de l’Abmaq une structure de référence
Le 25 janvier 1992, des entreprises tant publiques que privées décident de la création d’un organisme de promotion de la qualité. L’Association Burkinabè pour les Cercles de Qualité et le Management Participatif (ABCERQ) voit ainsi le jour. Le 07 juin 2002, au regard des mutations économiques et des nouveaux défis auxquels les entreprises doivent faire face, la structure change de dénomination pour s’appeler désormais Association Burkinabè pour le Management de la Qualité (ABMAQ). Conformément à son nom, le SP de l’Abmaq précise que sa mission est de promouvoir la qualité, la productivité et l’innovation et d’offrir des services innovants, adaptés et compétitifs aux organisation, à la population et à l’Etat.
A cet effet, les prestations de l’Abmaq vont des formations à l’élaboration de projets et programmes en passant par l’appui conseil autant du gouvernement, du secteur privé que des particuliers. L’association vit des cotisations de ses membres (entreprises), de subventions, de location de ses locaux, des retombées des différentes formations qu’elle organise,… « Aujourd’hui, notre ambition, c’est de faire de l’Abmaq une structure de référence dans la sous-région pour accroître la compétitivité de nos entreprises ». Propos du SP, Ousséini OUEDRAOGO.
Selon son analyse, les entreprises burkinabè souffrent de plusieurs problèmes managériaux dont les principaux ont pour noms : « lourdeurs administratives », « manque d’innovation », « absence de planification stratégique », « déficit de communication »,… Toutes ces insuffisances jouent négativement sur leur image et sur leur compétitivité. C’est pour cette raison que l’Abmaq a initié les journées nationales de la qualité (JNQ). La 2è édition de ces journées s’est déroulée du 26 au 28 juillet 2016 à Ouagadougou autour du thème : «Burkina 2025: De l’effervescence a l’émergence par la Qualité et la Productivité». Au terme de ces journées, l’Abmaq a élaboré le programme national qualité productivité pour la compétitivité des entreprises. Il est bâti autour des axes du PNDES, le plan national de développement économique et social.
Quelle thérapie pour une relance économique ?
Lorsqu’on lui parle de la situation économique du pays, le SP de l’Abmaq trouve que « Le Burkina Faso est à la croisée des chemins » au regard des difficultés qu’il a rencontrées en 2014 et 2015 et des nombreuses attentes des populations. Pour la relance économique, il estime qu’il convient de développer les infrastructures, d’améliorer et d’étendre l’accès aux TIC, de construire des centres de santé. Il mentionne aussi la création d’emplois pour les jeunes, le renforcement du dispositif sécuritaire du pays, l’apaisement du climat social, la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance. Ousséini Ouédraogo appelle à un réel investissement dans le capital humain « car le Burkina Faso a besoin d’hommes créatifs et entreprenants pour relever les défis du développement ». Il cite les exemples du Rwanda et du Cap vert comme pays s’étant inscrits dans cette dynamique.
Le SP de l’Abmaq est un féru de musique de sport et de voyages. Aux jeunes qui veulent entreprendre, il conseille la persévérance, l’honnêteté et l’humilité. Pour lui en effet, « l’argent est la conséquence de la réussite. La courte échelle n’a jamais conduit loin ».
A.F. BATIONO
ecodufaso.com / ecodafrik.com
