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Selon S&P, « les conditions économiques restent difficiles en 2017″ pour 17 pays africains

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L’agence de notation Standard and Poor’s indique dans un rapport le 10 janvier s’attendre « à des conditions économiques difficiles pour 2017″. Une vision pessimiste pour près d’un pays africain sur trois, citant la dépendance aux revenus des matières premières et le ralentissement économique en Chine et en Europe.

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Signe toutefois de l’importance prise par les économies africaines sur la scène internationale depuis plus d’une décennie, S&P indique que les économies et les finances de 17 pays de l’Afrique subsaharienne sont cette année examinées contre « 12 en 2008 et deux en 2000″. Cette agence précise également que la valeur globale de ces notations est à la baisse par rapport à 2016.

Ce groupe de 17 pays comprend l’Angola (B/Négative/B), le Botswana (A-/Négative/A-2), le Burkina Faso (B-/Positive/B), le Cameroun (B/Stable/B), le Cap-Vert (B/Stable/B), le Congo-Brazzaville (B-/Stable/B), le Congo-Kinshasa (B-/Négative/B), l’Ethiopie (B/Stable/B), le Ghana (B-/Stable/B), le Kenya (B+/Stable/B), le Mozambique (CC/Négative/C), le Nigeria (B/Stable/B), le Rwanda (B/Stable/B), le Sénégal (B+/Stable/B), l’Afrique du Sud (BBB-/Négative/A-3), l’Ouganda (B/Stable/B) et la Zambie (B/Négative/B).

Réalisées deux fois par an, ces analyses et notations sont attendues par les décideurs financiers et les investisseurs internationaux car elles fournissent une idée sur l’attractivité d’un pays et les taux auxquels ces mêmes Etats peuvent se financer par l’émission d’obligations ou la contraction de prêts.

Pour S&P, « en 2016, la trajectoire des notations de la région s’est clairement orientée vers le bas », précisant qu’au cours des six derniers mois, le Mozambique, le Nigéria, le Rwanda et le Congo-Brazzaville ont vu leur notation baisser. S&P cite le Mozambique et le Congo-Brazzaville qui ont fait défaut sur certaines échéances de paiement en 2016.

La notation de l’Angola a été revue de « négative à stable » et quatre pays (Cap-Vert, Kenya, Nigéria et Rwanda) ont subi une révision de « stable à négative ». S&P croit savoir que le Nigéria ainsi que le Ghana doivent émettre des obligations sur les marchés locaux et internationaux en 2017.
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Hormis l’Afrique du Sud (BBB-) – qui compte pour 30% du PIB de l’Afrique subsaharienne – et le Botswana (A-) souligne S&P, les 15 autres notations se situent dans la catégorie spéculative, avec des perspectives stables dans 10 cas, négatives dans six et une seule perspective positive (Burkina Faso).

Ces « perspectives » indiquent la possibilité de revalorisation ou de dévalorisation de la notation six mois après la publication des présentes notations.

Si S&P affirme prendre en compte les récentes décisions des pays de L’OPEC et non-OPEC de réduire la production de pétrole sur la notation du Nigéria ou du Mozambique, l’agence financière ne se montre pas d’un optimisme excessif sur l’impact d’une remontée du prix du baril à une moyenne de 50 dollars en 2017 contre 45 dollars, rappelant le poids des déficits budgétaires, des dettes contractées et des besoins en financement actuels.

Globalement, S&P reste réservé sur la solidité des économies de l’Afrique du Sud du Sahara. Dans son évaluation S&P parle « d’évaluation institutionnelle faible » avec le Botswana, le Cap-Vert, le Sénégal et l’Afrique du Sud faisant figure d’exception. S&P cite la faiblesse du revenu par habitant et des économies peu diversifiées.

Jamal Amiar
medias24.com


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