Le Burkina Faso veut davantage réglementer de secteur de l’énergie. Un avant projet de loi est en étude.
Le contexte énergétique burkinabè est caractérisé par une prédominance de l’utilisation des énergies de la biomasse, une dépendance du pays vis-à-vis des énergies fossiles, un faible et inéquitable accès aux énergies modernes, une valorisation encore faible des énergies renouvelables endogènes.
Avec le développement des activités économiques et la croissance démographique, le pays fait face à une forte demande en énergie. A cela s’ajoutent des coûts d’approvisionnement de plus en plus élevés qui grèvent la compétitivité de l’économie et limitent l’accès des énergies modernes à une large majorité des ménages.En vue d’assurer l’égal accès de tous aux énergies modernes et favoriser la compétitivité de l’économie, le Burkina Faso a engagé depuis les années 2000 des réformes dans le secteur de l’énergie. Il s’est également doté d’une politique sectorielle de l’énergie.
Elle fait de la transition énergétique vers les énergies vertes et renouvelables, notamment vers l’énergie solaire, l’une de ses principales missions. Pour y arriver, le Burkina Faso fait le pari du mix énergétique. Il s’agit d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la production actuelle, la promotion de l’efficacité énergétique et le renforcement du parc de production des énergies conventionnelles.
La nouvelle réglementation envisagée, associée aux différentes initiatives, devrait permettre d’atteindre un taux de couverture électrique national de 80% à l’horizon 2020. Pour y parvenir, le Burkina Faso entend accroître sa capacité de production d’électricité à travers la construction de centrales solaires, thermiques et hybrides, la promotion d’installation solaires et la poursuite des projets dans le domaine de la production hydroélectrique et des interconnexions transfrontalières. Pour les hydrocarbures, il est prévu l’augmentation des capacités de stockage et la construction de pipelines.
Pour le ministère des mines, des carrières et de l’énergie, : « Pour réussir entre autres, aussi bien le mix énergétique et la promotion de l’efficacité énergétique que l’approvisionnement en quantité et qualité des hydrocarbures sur toute l’étendue du territoire, la seule alternative est de se doter aujourd’hui d’un nouveau cadre législatif et règlementaire adéquat qui favorise également l’investissement privé. Le cadre actuel comporte beaucoup d’insuffisance et est un vrai frein au développement du partenariat public privé dans le secteur de l’énergie. Ainsi, l’adoption de cette future loi par l’Assemblée Nationale permettra d’accélérer l’opérationnalisation des projets du secteur de l’Energie inscrits dans le PNDES dès 2017. »
Aimé Florentin BATIONO
ecodufaso.com / ecodafrik.com