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Promotion de la culture boursière : Le Directeur Général de la BRVM…

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Promotion de la culture boursière : Le Directeur Général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve face à la presse

Les Journées de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) se veulent être une plateforme de promotion de la culture boursière dans l’espace UEMOA. Tenues pour la sixième fois dans un pays de l’espace UEMOA et pour la première fois au Burkina Faso, à Ouagadougou le 9 juin 2016 en présence de nombreux acteurs du monde des finances et de l’économie, les Journées de la BRVM ont été une occasion de réflexion sur les questions du marché boursier ainsi que ses enjeux et ses avantages. Au terme d’une journée d’atelier thématique et de panel, le Directeur Général de la BRVM , Edoh Kossi Amenounve s’est entretenu avec la presse. En voici la substance !

Ecodufaso.com : Quel est le niveau de risque en investissant en bourse ?
Edoh Kossi Amenounve: Il est vrai que la bourse permet de gagner de l’argent mais on peut aussi en perdre. C’est quelque chose qui est inhérente à toute activité. Aucune activité n’est gagnant-gagnant tout le temps. On peut gagner, on peut perdre. Mais comme on ne veut pas perdre, il faut mettre en place des instruments de gestion pour éviter une éventuelle perte des investissements. D’abord il ne faut pas mettre tous ces œufs dans le même panier c’est-à-dire ne pas mettre toute son épargne dans l’action d’une seule société. Deuxièmement il faut diversifier à travers les secteurs d’activités. En effet il ne faut pas par exemple acheter uniquement les titres des sociétés qui opèrent dans le domaine de l’énergie ou dans le domaine des télécommunications. Il faut ouvrir différents secteurs notamment énergie, télécommunications, secteur financier, etc. Troisième point, il faut s’appuyer sur les professionnels. Au Burkina Faso vous avez les Sociétés de Gestion et d’intermédiation, les Sociétés de gestion d’OPCVM qui sont là pour conseiller. Si vous-même vous n’avez pas les instruments nécessaires pour pouvoir gérer votre épargne, ces conseillers peuvent vous guider à minimiser le risque de perte par des techniques professionnelles de gestion de votre épargne. Et sur le long terme la bourse offre toujours une opportunité de gain. S’il arrive que vous puissiez perdre à cours termes pour des raisons conjoncturelles, ou de mauvaises performances d’une société, une épargne sur le long terme est toujours une épargne bien rémunérer par les marchés des capitaux.

Au-delà des Journées de la BRVM quelles autres activités seront menées pour renforcer la culture boursière au Burkina?

Le rôle permanent d’information des médias est essentiel. La bourse diffuse tous les jours de l’information boursière sur les sociétés cotées sur les transactions réalisées, sur les évènements qui arrivent sur le marché. Ces informations doivent être relayées au quotidien pour permettre aux populations d’être informées. Au Burkina, nous avons pu constater que les acteurs ont su prendre des initiatives de communication d’informations boursières à travers la presse. Nous les encourageons. Et surtout ces actions l’on doit les mener ensemble : BRVM, SGI, SGO pour occuper le terrain tous les jours et c’est cela qui va permettre de développer la culture boursière dans l’espace. La culture se développe avec l’exemple. Je présume qu’avant que BOA Burkina et l’ONATEL ne soit côtés en Bourse, il y a avait peu de personnes physiques qui connaissaient les actions des titres achetés à la BRVM. Mais depuis que ces sociétés sont côtés, beaucoup de burkinabè se sont depuis intéressés à la Bourse et cela est fondamentale car on apprend par le concret. Le fait d’avoir de nouvelles sociétés cotées à la bourse va forcément développer la culture boursière au Burkina. Nous encourageons les entreprises à venir utiliser le marché pour ouvrir leurs capitaux aux populations locales pour pouvoir assurer leur croissance.

Les investisseurs du marché boursier doivent ils avoir des craintes lorsqu’on voit la morosité de l’économie mondiale même si dans l’espace UEMOA la situation est autre?

Le ralentissement de la situation économique mondiale a surpris beaucoup. Et évidemment elle ne permet pas de réaliser les objectifs que beaucoup de pays ont envisagé de réaliser en termes de performances économiques. C’est normal, il vaut mieux une croissance économique qu’une décélération de la croissance. Tout le monde veut avoir de la croissance économique. Evidemment les raisons qui expliquent ce ralentissement de la croissance mondiale sont pour la plus part exogènes à notre union (UEMOA). La montée du Dollars, la baisse du baril de pétrole, le ralentissement de la demande chinoise avec quelque impact sur nous moins que dans d’autres pays comme l’Angola, la RDC et l’Afrique du SUD. Evidemment le fait que nous ne soyons pas très exposé à ces facteurs exogènes qui entrainent le ralentissement de la croissance au niveau mondial, nous confère une certaine résilience et c’est sur cela que nous capitalisons au niveau de notre union pour dire c’est vrai nos économies sont résilientes et justement nous devons en profiter pour développer des instruments qui nous permettent d’accélérer la croissance de nos pays. Et justement ces difficultés économiques vécues au niveau mondial aide à mieux réfléchir et trouver de véritables moyens pour pouvoir gérer ces situations que d’aucuns n’avaient pas anticipé ou n’avaient pas vu venir aussitôt. Aujourd’hui toutes les économies africaines qui ont été impactées notamment les économies des pays exportateurs de pétrole parlent de diversification économique, d’investir dans d’autres secteurs d’activité que le secteur pétrolier pour pouvoir amortir ces chocs exogènes. Le fait aujourd’hui que notre union soit plus ou moins quelques peu résilients face à cette situation nous amène aussi à développer des instruments pour mieux diversifier nos économies. C’est ce qu’on observe dans les programmes de développement de nos pays. Notamment, le Burkina Faso, le Sénégal la cote d’Ivoire et le Togo, le Mali et autres. Et ce qui est fondamentale car la BRVM évoluant dans ce contexte économique ne peut qu’en bénéficier. Nous avons encore suffisamment de marge de progression si nous restons au niveau du taux moyen de 5 ou 6% c’est encore bon pour porter notre bourse ainsi que la croissance dans nos pays.

Entretien réalisé et retranscrit par Balguissa Sawadogo

Balguissa Sawadogo
Ecodufaso.com/ Groupe Ecodafrik


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