13 milliards de FCFA. C’est la rondelette somme qui sera injectée dans la réhabilitation de AzalaïHôtel Indépendance. Ce complexe hôtelier, on s’en rappelle, avait été littéralement mis à sac par les insurgés des 30 et 31 octobre 2015 pour avoir hébergé les députés favorables à la modification de l’article 37 sur la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels. Le lancement des travaux est intervenu le 03 février dernier en présence du Président directeur du Groupe (PDG), Massadeck Bally et du Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba.
Le nouvel Azalaï devra concilier modernité et sécurité. Il devra aussi voir sa capacité d’accueil croître pour se situer à 230 chambres contre 176 précédemment. Au terme des travaux, on aura affaire à un complexe hôtelier 4 étoiles de 230 chambres et suites comprenant des centres de conférence restaurés, de nouveaux restaurants et espaces fitness, des espaces publics et une piscine restaurée. Les travaux qui dureront 18 mois, devraient générer environ 1 600 emplois dont 300 directs. Les financements nécessaires proviendront des banques et des actionnaires de l’Hôtel. Selon le chef du gouvernement, cette infrastructure qui cadre avec les finalités du PNDES, permettra « d’apporter du dynamisme dans le secteur touristique ». Pour lui, la réhabilitation de l’Hôtel Azalaï, permettra aussi de « réaliser des performances macroéconomiques pour lutter contre la pauvreté ». Malgré les contraintes auxquelles il est confronté, le Groupe Azalai a décidé de rénover l’hôtel :«Nous sommes à des moments très difficiles mais ce n’est pas pour autant que nous n’allons pas continuer d’avancer. Cet hôtel est important pour le tourisme au Burkina et on ne pouvait pas le laisser en l’état, il fallait qu’on le rénove. Nous pensons que le pays va maintenir le cap et la fréquentation va s’améliorer ». Propos du PDG.
Construit à la fin des années 1950, Azalaï Hôtel Indépendance a une forte valeur historique pour le Burkina Faso car c’est bien là-bas que le traité de l’indépendance du Burkina Faso fut signé en 1960. En chômage depuis 03 ans, les ex travailleurs attendent impatiemment le redémarrage des activités.
Aimé Florentin BATIONO
ecodufaso.com / ecodafrik.com