La 9ème Assemblée Générale du Cadre de concertation tripartite Gouvernement-Secteur privé-syndicats a ouvert ses travaux le mardi 14 mars 2017 dans la salle de conférence de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP) à Ouagadougou. Sujet phare à l’ordre du jour, hausse des prix des produits de grande consommation.
De plus en plus beaucoup de voix s’élèvent pour dénoncer la hausse des prix de certains produits de grande consommation. La dernière en date c’est celui du prix du pain au grand dam des consommateurs.
Le présente rencontre, 9ème du genre et 1ère pour ce qui est de l’année 2017, vient visiblement à point nommé. Le ministre du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou a expliqué qu’il a été constaté une certaine inflation au niveau des certaines denrées et certains produits de grande consommation. Cela tombe bien, selon lui car a-t-il précisé, le cadre de concertation tripartite est le lieu indiqué pour échanger sur les prix, les poids et les qualités des produits de grande consommation commercialisés sur le territoire burkinabè.
« On verra la structure de tous ces prix et voir comment juguler pour faire en sorte que la vie chère ne s’impose pas de façon difficile au Burkina Faso » a martelé M. Sanou. Il a aussi relevé toute l’importance de la rencontre au vue du statut des participants qui prennent part. Elle regroupe en effet, tous les acteurs, c’est-à-dire l’administration, la douane, les impôts, les gros industriels les importateurs, les exportateurs, les consommateurs et les autres associations de la société civile a-t-il cité.
Toute autre préoccupation qui ne risquait pas de passer inaperçue au cours de ces échanges est précisément la question cruciale de la hausse du prix du pain. Le Ministre Sanou a confié qu’en ce qui concerne le secteur de la boulangerie il y a des arrêtés qui règlementent cela. Il a expliqué qu’en réalité ils [ndlr : les boulangers] ont complétement supprimé le pain de 180grammes qui coûtait 130 francs CFA en lieu et place de celui de 200 grammes qui coûte 150 FCFA au détriment de ce qui était fortement sollicité par les consommateurs burkinabè c’est-à-dire celui de 130 FCFA. Nous pensons que les boulangers ne seront pas hors la loi. Ils vont respecter ce qui règlemente le métier a-t-il ajouté.
Pour le Président de la ligue des Consommateurs Pascal Zaïda, c’est à travers ce cadre qu’il est arrêté de façon concertée les prix des produits de grande consommation. Je pense qu’au sortir de cette rencontre on aura des prix homologués, et que les consommateurs puissent être informés de ce que le cadre a arrêté comme prix sur les produits de grande consommation -t-i ajouté. Et pour M. Zaïda, La Ligue des Consommateurs qu’il représente souhaite que les conclusions des échanges aboutissent à des prix abordables et de bonne qualité.
Du reste le ministre Sanou a révélé que les conclusions issues de la rencontre vont s’appliquer à toutes les parties prenantes puisque les décisions seront prises de façon consensuelle. A en croire le premier responsable en charge du commerce, ce sera à ce moment que son département sera bien-fondé pour mener à bien et de façon confortable, vigoureuse et rigoureuse les contrôles. Aussi, les prix qui seront arrêtés vont être surjettes à une vaste campagne de communication.
Le Cadre de concertation tripartite a été mis en place le 23 juin 2011 par décret.
Balguissa Sawadogo
Ecodufaso.com/ecodafrik.com
Encadré :
Plafonnement des prix des produits issu du cadre du 26 avril 2016
- Maïs : 155 F CFA/kg, soit 15 500 F CFA le sac de 100kg ;
- Sorgho blanc : 155 F CFA/kg soit 15 500 F CFA le sac de 100 Kg
- Petit mil : 190 FCFA / kg , soit 19 000 le sac de 100 kg
Produits de grande consommation sujette aux échanges de la 9 ème rencontre (2017)
- Le Riz
- Les céréales locales
- Les huiles alimentaires
- Le sucre
- La farine de froment,
- Le pain,
- Le lait et les produits de la laiterie,
- Le savon, – Le ciment
- Les fers à bétons ;
- Les tôles
- Les hydrocarbures
- Les articles scolaires