Les Bobolais ne doivent pas craindre l’implantation de l’usine CIMASSO dans leur ville à en croire les conclusions du rapport de contre-expertise indépendante instruit par le premier Ministre Paul Kaba Thiéba. Le Projet d’implantation de cette usine de broyage de clinker sur le site du port sec de Bobo Dioulasso par l’entreprise CIMASSO SA avait provoqué des gorges chaudes concernant la question environnementale. Il avait entrainé de vives tensions entre les promoteurs et les populations riveraines. Le premier Ministère avait instruit donc la conduite d’une étude de contre-expertise internationale et indépendante en vue d’orienter la prise d’une décision avisée sur le sujet.
L’atelier de restitution de l’étude en question a eu lieu le 14 mars 2017 dans la salle de conférence du Liptako Gourma en présence de toutes les parties prenantes.
Quel pourrait être l’impact environnemental de l’implantation de l’usine CIMASSO à Bobo Dioulasso ? C’était donc à cette question que le Consultant Suisse en Génie rural et environnemental aménagiste, Dr Alexandre Repetti a été chargé de répondre. Selon Dr Repetti, sur la question de l’impact environnemental pour ce qui concerne une cimenterie, la question clé et principale c’est la maitrise de la poussière. Et cela passe par deux aspects. Il s’agit de la poussière qui part dans l’air et celle qui retombe sur le sol et qui va partir dans l’eau quand il pleut a-t-il expliqué. Et pour revenir au cas précis de CIMASSO, il ressort donc que la technologie qui est proposée par les promoteurs de l’usine permet de bien gérer les poussières. C’est vraiment une technologie adaptée et bien à jour, qui permet d’être bien en dessous des normes a rassuré le Consultant.
M. Repetti a aussi ajouté que l’étude qu’il a menée a aboutie à des recommandations. Il s’agit pour lui et surtout pour ce qui concerne les eaux qui quittent le site, qu’elles soient bien traitées. Il a été recommandé une bonne gestion dans le temps. Par ce que a-t-il expliqué la technologie permet d’avoir une installation de bonne qualité mais il faut que derrière le travail soit bienfait. Il faudrait continuer avec la technologie choisie par CIMASSO tout en continuant à rechercher toujours les meilleures manières pour une bonne optimisation et une amélioration pour ainsi arriver à avoir une bonne maîtrise de la poussière sur un tel site.
Pour ce qui est des préoccupations des populations il a souligné que la technologie prévue permet de maîtriser les risques. Ce qu’il y a, c’est qu’il faut mettre en place des procédures de suivi des systèmes de capteur de ce qui se passe dans les filtres et de bien réagir quand il y a une alarme. Il faut aussi mettre en place un système d’audit régulier pour vérifier si tous fonctionne afin de pouvoir trouver des solutions ou prendre des mesures pour régler rapidement d’éventuels dysfonctionnements.
Pour les inquiétudes liées à la nappe phréatique il n’y a pas de réel risque a en croire les conclusions de M. Repetti. Il y a d’autres risques au niveau des poussières mais pas au niveau de la nappe selon lui. Il a expliqué que l’on n’est pas face a des matières qui peuvent être dissout dans l’eau et continuer leur cheminement avec l’eau. On est face à des matières qui sont en suspension dans l’eau et qui sont filtrées. Il a indiqué par conséquence que c’est c’est ce qui les distingue .
Toute autre chose, c’est la maîtrise de l’émission du bruit. Sur ce point, c’est un problème a remarqué M .Repetti. Ce sont des choses maîtrisables mais peuvent être désagréables à la longue pour les populations. Et l’on a recommandé de mettre une enceinte de sorte à maitriser l’émission de bruit pour avoir une tranquillité a laissé remarquer le Consultant.
A l’issu de cet atelier, les avis et suggestions des parties prenantes seront pris en compte pour obtenir un document final qui sera remis au Premier Ministre Paul Kaba Thiéba qui donnera suite. Pour le moment tout laisse croire qu’il faut écarter toutes les craintes.
En rappel c’est par une lettre en date du 26 octobre 2015 que le Président de la Délégation Spéciale de ladite ville a émis un avis favorable quant à l’implantation de l’usine CIMASSO à Bobo Dioulasso.
Balguissa Sawadogo
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