« Risques et financement bancaire du développement en Afrique subsaharienne », c’est sous cette thématique que l’impétrant Abdoulaye Siry a soutenu sa thèse de doctorat unique, le 11 Janvier 2021, à l’Université Joseph Ky-Zerbo. Le travail a été sanctionné par la mention « très honorable ».
C’est une étude qui s’est basée sur les risques encourus par les banques face aux incertitudes d’ordre humain et naturel.
La récurrence des risques et incertitudes naturels, tels que les risques climatiques, les risques sociopolitiques, technologiques, le terrorisme et la maladie à coronavirus, ont des effets directs et indirects négatifs mais souvent positif (Effets indirects) sur les indices de rentabilité et de résilience des banques en Afrique subsaharienne. Le développement financier reste encore limité et contraint par ces perturbations exogènes et endogènes, même si certains pays de la zone ont enregistré des progrès importants.
La thèse démontre en effet que, la contribution des banques commerciales au financement du développement en Afrique subsaharienne est fonction des indices de leur profitabilité et de leur résilience, indices auxquels il est nécessaire d’accorder une attention particulière aux déterminants en situation de risques ou d’incertitudes. Ce modèle de comportement des banques peut se justifier par les politiques de restructuration et de libéralisation des années 1990, entreprises dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne.
Selon l’impétrant, Abdoulaye Siry, les banques dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont été moins rentables et moins résilientes aux perturbations exogènes sur la période 2004-2017, comme dans les autres régions de la zone. La récurrence des risques et incertitudes naturels, tels que les risques climatiques, les risques sociopolitiques, technologiques et le terrorisme ont des effets directs et indirects négatifs, mais souvent positifs (effets indirects) sur les indices de rentabilité et de résilience des banques en Afrique subsaharienne. Ces résultats sont obtenus sous le contrôle de facteurs intrinsèques aux banques et macroéconomiques.
La méthodologie est basée sur des analyses descriptives et monographiques, appuyées de tests empiriques à l’aide d’une modélisation économétrique spatiale statique et dynamique (Spatial Durbin Model) sur la période 2003-2017, avec une cartographie des risques réalisée sur la période 1997-2019.
Il serait risqué pour les banques, selon Abdoulaye Siry, de fonder uniquement leur décision de financement du développement sur les indices de rentabilité et de résilience, en période de turbulence. La prise en compte de l’influence des différents risques sur les indices de profitabilité et de résilience peut guider davantage les banques dans leur politique d’offre de crédit à l’économie et de crédit de long terme, suivant les théories de la finance et de la planification stratégique.
Sombéwendin Micheline Thiombiano/Nanéma
Ecodufaso.com/Ecodafrik.com