Le 14ème Salon International de l’Artisanat et de l’Industrie de Ouagadougou (SIAO) a officiellement ouvert ses portes le vendredi 28 Octobre 2016 dans l’enceinte du salon à Ouagadougou, sous la présidence du Président Rock Marc Christian Kaboré et le parrainage du Président de l’Assemblée Nationale, Salifou Diallo.
Le SIAO est devenu au fil des ans un évènement emblématique de l’artisanat qui met en exergue les talents africains. En témoigne, la forte mobilisation de tous les acteurs à la cérémonie d’ouverture. Pour respecter la tradition, l’édition 2016 du salon a ouvert ses portes sous le thème « Artisanat africain, entreprenariat féminin et protection sociale ». Après le rendez-vous manqué de 2014, la présente édition est celle de la relance et du renouveau. Elle compte en croire le Commissaire Général, Dramane Tou, rythmé l’artisanat africain, en sonnant le rassemblement de milliers d’artisans du continent dans un même espace.
Le salon s’est depuis ses débuts fixé l’objectif majeur de « rassembler en un seul lieu pendant dix (10) jours les meilleurs artisans du continent africain afin de leur assurer des débouchés sur les marchés nationaux et internationaux et leur permettre d’échanger leurs expériences. »
Véritable plateforme d’échanges commerciaux et culturels, le siao 2016, rassemble « 3000 exposants, 500 journalistes ; 250 acheteurs professionnels, avec la participation de 25 pays. » Il faut compter également la participation des pays tels les Pays Bas, la France, l’Italie le Pakistan, l’Inde, etc.
Ces chiffres confortent les propos de la représentante de la Directrice Générale de l’UNESCO, Guiomar Alonso Cano, par ailleurs Conseillère régionale pour la Culture. En effet, selon elle, le salon permet le brassage culturel, la promotion de la diversité et les échanges commerciaux. Il contribue donc à l’atteinte des Objectifs de Développement Durables qui encouragent les Etats à promouvoir la commercialisation de produits locaux a-t-elle expliqué.
Le SIAO est une tribune également de réflexion et de discussion autour du thème principal du salon. Ce, dans l’ambition de trouver des solutions idoines à même de d’apporter une contribution plus accrue du secteur de l’artisanat à la croissance économique, à la valorisation culturelle et à la réduction de la pauvreté pour l’atteinte des ODD. En tous cas c’est le souhait du ministre en charge du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou.
Le thème de cette année accorde une place de choix à la question de l’autonomisation économique de la femme dans le secteur artisanal. Il sera développé de long en large. Et ce, dans la dynamique de s’accorder sur des solutions concrètes pour accompagner les femmes entrepreneurs du domaine. Sur ce point la représentante de la Directrice générale de l’UNESCO a confié qu’a l’issue de cette édition, 25 jeunes artisans et femmes, sélectionnés seront accompagner et former en commerce international afin de les appuyés dans leur activité.
Le salon ouvre ses portes avec une pléthore d’activités. Il s’agit de la journée du pays invité d’honneur à savoir « Ghana Day », les expositions vente thématisées, les séminaires atelier liés au thème de l’édition, les rencontres d’affaires B to B, les animations culturelles, les remises de prix et les divers espaces festifs.
« Le SIAO est née de la volonté des autorités politiques Burkinabè qui se sont rendu compte que l’artisanat contribuait fortement à la croissance des économies africaines au même titre que l’agriculture. Débuté par une exposition vente des produits artisanaux en 1984, le Salon a été institué en 1990 avec la participation d’une trentaine de pays africains. Depuis son institution, le Salon se tient régulièrement tous les deux ans. »
La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par une prestation d’artiste burkinabè et ghanéen. Toute chose qui annonce les couleurs de l’évènement.
Balguissa Sawadogo
ecodufaso.com / ecodafrik.com