Saisissant l’occasion de son séjour au Burkina Faso dans le cadre de la fête du cinéma de Ouagadougou, la Secrétaire générale de l’organisation Internationale de la Francophonie(OIF) s’est entretenue le samedi 4 mars 2017 avec les femmes cheffes d’entreprises au cours de sa visite au Président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo.
« Agir à vos côtés et agir pleinement avec vous ». Ces propos de motivation de la SG de l’OIF, a planté le décor des échanges avec les femmes cheffes d’entreprises du Burkina Faso. Pour la première responsable de l’institution réunissant les pays qui ont en commun la langue française, troisième langue des affaires dans le monde, sa visite vise à présenter les nouvelles opportunités qu’offre la stratégie économique de l’OIF. Cette stratégie économique de l’institution propose un programme de soutien aux jeunes, aux femmes et aux incubateurs a confié Mme Michaëlle Jean.
Selon la SG, ces échanges avec les femmes cheffes d’entreprises du Burkina Faso permettront de prendre en compte tous les besoins, les difficultés de la problématique de l’entreprenariat féminin et d’identifier les acteurs, afin de trouver des solutions efficace et durable.
Toutes ses opportunités viennent à point nommé aux dires de la représentante des femmes cheffes d’entreprise, Mme Valérie Kaboré. Selon elle, le pourcentage de création d’entreprises formelles par les femmes est passé de 17,11% en 2010 à 19,72% en 2016 selon les statistiques du Centre de Formalités des entreprises (CEFORE). Ces chiffres affichent une légère tendance à la formalisation des entreprises créées par les femmes indiquant qu’elles s’engagent progressivement dans les méthodes modernes de gestion a insisté Mme Kaboré.
Les échanges ont servi aussi de cadre pour les business women burkinabè de présenter les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien. Il s’agit entre autres de l’analphabétisme dans le milieu, du faible accès à la terre et à la formation professionnelle, du faible accès au financement ainsi que les pesanteurs socioculturelles. A cela elles ont noté les difficultés d’accès de visas dans le cadre de leurs activités à l’étranger et le manque d’accompagnement pour la réalisation d’industrie de transformation.
Les femmes patronnes d’entreprises peuvent compter du reste sur la chambre de commerce qui des dires de son président Mahamadi Savadogo, prends la pleine mesure des enjeux de l’entreprenariat féminin. Son essor permettra une plus grande autonomisation économique des femmes.
Mme Michaëlle Jean a révélé la disponibilité de l’OIF à accompagner la chambre de commerce pour l’organisation du prochain Africalia prévue en février 2018.
Balguissa Sawadogo
ecodufaso.com / ecodafrik.com